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OUVERTURE

TOSCA

Samedi 24 août – 20h30
Théâtre Comoedia – Marmande

Musique de Giacomo PUCCINI
Livret de Luigi ILLICA et Giuseppe GIACOSA,
d’après la pièce de Victorien SARDOU

Direction musicale : Philippe MESTRES
Mise en scène : Eric MARTIN-BONNET
Choeurs des Nuits Lyriques : Marie-Claire MESTRES
ORCHESTRE DES SYMPHONISTES D’AQUITAINE
Chef de chant : Jean-Marc FONTANA

Floria Tosca : Sandra LIZ-CARTAGENA, Lauréate Concours 2004

Mario Cavaradossi : Christophe BERRY

Scarpia : Julien VERONESE, Lauréat Concours 2008

Angelotti : Florent LEROUX-ROCHE, Lauréat Concours 2018

Spoletta et un Geôlier : Christophe BELLIVEAU

Le Sacristain : Eric MARTN-BONNET, Lauréat Concours 1993

C’est en pleine bataille de Marengo que l’action se déroule. Les armées Françaises après une première déroute reprennent l’avantage et le Général Bonaparte l’emporte. Cette bourrasque révolutionnaire bouscule l’Europe au nom de la Liberté et l’Égalité…
 

À Rome en 1800, le peintre Mario Cavaradossi vient en aide à un prisonnier politique en fuite, Angelotti, ancien consul de la République, activement recherché par Scarpia, le redoutable chef de la police qui traque tous les partisans de la liberté. Le geste généreux de Cavaradossi va avoir de terribles conséquences. Scarpia, faux dévot sans scrupule, convoite depuis longtemps la maîtresse du peintre, la belle cantatrice Floria Tosca. Quoi de plus facile pour cet habile manipulateur que d’utiliser la jalousie de l’ombrageuse Tosca pour reprendre Angelotti, perdre Cavaradossi et posséder enfin sa maîtresse ? Tosca sera le jouet des désirs et de la cruauté de l’implacable Scarpia jusqu’à l’instant où elle aura

le courage de le poignarder pour se soustraire à un odieux marchandage. Quand Tosca croit pouvoir s’échapper avec Mario de cet univers de terreur, la mort les rattrape de la manière la plus cruelle.
 

Une diva, héroïne d’opéra ? Voici la belle et sanguine Tosca, rôle le plus saisissant né de la plume de Puccini, qui s’inspire d’un personnage créé au théâtre par la grande Sarah Bernhardt. Avec Rome en toile de fond, l’opéra tisse une histoire d’amour et de politique des plus réalistes, sur laquelle plane, dès le lever de rideau, la figure du terrifiant chef de police Scarpia, dont le poison contamine peu à peu cet oppressant huis clos.
Tosca, ce sont deux heures d’action et de passion coulées dans un lyrisme torrentiel et une orchestration luxueuse, sur un livret qui a l’efficacité d’un scénario de cinéma. Art, amour, religion, sadisme, complots… Tous les ingrédients du parfait mélodrame s’entremêlent et résonnent avec une force et une modernité intactes.

Trois Questions à Eric Martin-Bonnet, Metteur-en-scène de Tosca

Vous avez été lauréat du Concours International de Chant de Marmande en 1993, pouvez-vous nous expliquer en quoi cela a pu vous aider dans votre début de carrière ?
Le  jury du concours était composé  de nombreux directeurs de théâtre; je suis donc reparti non seulement avec mes prix (opéra, opérette à voix, mélodie et prix du public) mais en plus avec, soit des engagements qui m’ont été proposés par certains directeurs à  l’issue du concours, soit avec des promesses d’engagements futurs.
 
Après une carrière au cours de laquelle vous avez chanté sur les plus grandes scènes internationales, vous décidez d’ajouter à votre proposition artistique celle de la mise-en-scène, pouvez-vous nous dire pourquoi cette orientation et pourquoi à Marmande ?
Dès le début de ma carrière de chanteur, le jeu et le sens des livrets ont étés importants à mes yeux ; simplement chanter ne m’intéressait pas car il y avait le texte, l’intrigue qui me permettaient d’incarner le personnage.
 
J’ai eu la chance de travailler avec de nombreux metteurs-en-scène de théâtre comme Götz Friedrich, Antoine Bourseiller, Eric Genovèse, Denis Podalydès, Philippe Sireuil,  Frédéric Bélier-Garcia, pour ne citer qu’eux et chaque fois, sous leur direction, je me suis senti heureux car le personnage était juste. Je n’avais même pas à « chercher » des couleurs pour chanter, le personnage existait, ma voix était simplement la sienne. Ces hommes de théâtre exigeants m’ont entrainé dans leur monde… simplement être et non pas jouer un personnage… Les Nuits Lyriques de Marmande ont été les premiers à me proposer une mise-en-scène ; moi qui y suis passé à mes débuts pour le Concours, c’était l’occasion de transmettre cette passion de la scène à de jeunes chanteurs et de sauter le pas.
 
Vous avez accépté de mettre en scène « Tosca » de Puccini dans le cadre des Nuits Lyriques 2019, pouvez-vous nous en dire plus sur cette production et, notamment, le numérique que vous avez choisi d’intégrer à votre travail ?

Tosca… ce n’est pas l’ouvrage le plus simple à mettre en scène car Puccini a décrit précisément les lieux, cela demande de gros moyens financiers pour les reproduire fidèlement et cela a déjà été réalisé magnifiquement sur les plus grandes scènes internationales… alors je me suis dit : Pour que ces jeunes chanteurs issus du concours se sentent à l’aise, il fallait supprimer les perruques, les costumes Empire et les projeter dans une époque pas si loin de la nôtre, les années 50 ; après tout, même si la bataille de Marengo n’a pas eu lieu en 1950, (Puccini me pardonne…), les intrigues politiques, les jeux du pouvoir et la passion amoureuse que ressent Tosca sont toujours d’actualité !

Le numérique nous permet de passer simplement et rapidement d’un lieu à un autre, de voyager en toute liberté sans lourds décors qui encombrent la scène, et dont les changements entrainent des entractes interminables… Avec le numérique, on peut créer des images, des atmosphères qui ne seraient pas réalisables sur la scène de Marmande.